2016, comme vous avez pu le constater tout au long de la saison, fut une année de diet pour nous autre chasseurs d'orages. Malgré l'été chaud et ensoleillé (à partir de mi juillet), les orages sont restés relativement discrets. Mais, ma rentrée en vie professionnelle sous horaires cools m'a permis de bénéficier de nouveaux moyens et de profiter de nouveaux horizons, souvent bien connus d'entre vous. Pour moi, c'est une première. Voici donc mon petit résumé de 2016.
Après quelques balbutiements, la saison commence réellement le 3 avril de cette année. Jour de rencontre Phototormenta, mais le désir de courir les orages fut plus fort pour cette première chasse de l'année (veuillez m'en excuser, considérez moi comme encore plus taré que j'en ai l'air si vous voulez
) Direction Auxerre et les vignes... La ligne orageuse crève sous mon nez mais je trouverais mon bonheur un peu plus tard dans l'enfer vert qu'est la Puisaye.
Le 10 avril, quelques pulsions instables pluvio-traîniformes sont prévues, le tout alimenté en air doux par le sud-ouest. Je passe le Perche pour arriver dans l'enfer vert Sarthois! bocage à perte de vue et quelques orages, la plupart du temps noyé dans une flotte bien printanière. Néanmoins, quelques belles lumières furent observées ainsi qu'un arcus sympa pour la saison.
Le lendemain, 11 avril, je chasse à nouveau cette situ dans une masse d'air plus froide. Je pars avec +9°C de ma ville pour atterrir en Beauce sous +8°C et un orage finalement bien actif: arcus, foudre régulière et beaucoup de grêle faisant flotter des icebergs dans les rues d'Angerville. Je reviendrais notamment avec ces 10 impacts simultanés tombés d'une décharge unique, ça aurait fait un carton avec des bases plus hautes! (Tracez des droites, ils se rejoignent tous en un point central)
12 avril, décidément, c'est la fête! Je pars sur le mythique spot de Beauvais en espérant trouver quelques rotations, bien m'en a pris: malgré les +17°C ambiant, j'ai pu profiter d'une magnifique supercellule parfaitement stationnaire durant deux heures, à moins de 2km du point d'observation. Elle sera observée du cumulus jusqu'à sa mort sur la ville.
Version foudre
Jamais 3 sans 4? Le 13 avril, la Beauce explose littéralement sous une convergence par seulement +20°C au meilleur de la journée, festival de foudre en Pithiverais. La chasse s'est terminée sous un déluge de grêle à Malesherbes.
17 avril, retour de l'hiver! La neige revient pour la deuxième fois de l'année. Le flux de nord est vif et les orages sont plus que limités mais à la limite de la Beauce où se trouve un air très sec et des régions plus à l'est où le flux de la mer du Nord très humide charge le ciel en nuages convectifs, d'impressionnantes virgas de neige se forment sous les averses mourantes.
Il faudra attendre le 11 mai pour retrouver des orages dignes de ce nom, très flotteux mais costauds comme il faut, je remercie Xavier D de m'avoir emmené sur ce coup, nous avons loupé deux tornades mais de bons souvenirs malgré le maigre bulletin rapporté. Nous avons chassé le secteur de Rethel.
Retour en Beauce le 13 mai sous une ligne sèche descendant du NE. L'air très brumeux à l'avant de l'arc orageux (visi max 2km) devenait subitement clair à l'arrière sous un orage presque sec permettant de voir les cumulonimbus sévissant sur le secteur de Troyes à 150km de là.
Le 21 mai, petite dégradation de faible ampleur (beaucoup plus faible que prévue faute à une couverture nuageuse importante en journée), quelques foudres tout de même. Secteur ouest-Yvelines.
Le 27, avec Fabien, nous ratons deux supercellules au niveau de Taingy, dans l'Yonne. La 3ème sera la bonne, prise en Puisaye. Rotation visible à l'oeil nu, gros positifs, structure sympa, tout ce que j'aime.
Le lendemain, 28 mai, suite à une succession de coups de malchance à en faire pâlir le pire troll d'Internet, nous parvenons à nous extirper des méandres hospitaliers et à chasser de l'arcus bodybuildé en Beauce.
Fab' face à la bête.
Nous finirons cette chasse dans le Pithiverais encore une fois.
Il faudra attendre le 6 juin pour une reprise de l'activité orageuse... En Belgique! Chasse foireuse dans la région des collines compensées par les frites et la bière.
Chasse un peu plus sympa le lendemain, 7 juin, à Laon grâce à une cellule orageuse isolée dans l'air caniculaire pilonnant les alentours de la montagne couronnée.
Le 16, la Beauce est de nouveau à l'honneur avec un ciel de traîne bien dynamique. Lumière, foudroiement serré et structures sont présents malgré les +16°C.
Déménagement à Albi pour un autre boulot, il faudra attendre plus de 10 jours (29 juin) pour voir la situation se débloquer avec quelques cellules isolées dans le sud-ouest. Le Tarn, pas forcément réputé pour les orages, me réservera une entrée en la matière grandiose à Giroussens. Orage petit, orage joli dit l'ami Henri.
Les orages sont rares mais esthétiques bien que non structurés. Le 11 juillet fut une journée orageuse à souhaits, constatez par vous-même:
4h du matin, première salve à Castelnau de Lévis.
13h, 2ème salve à Albi (pas de photos, boulot oblige).
22h 3ème salve à Cordes-sur-Ciel.
Minuit, 4ème salve à Albi.
Le 12 à 1h, 5ème salve au sud d'Albi.
Je laisserais passer la suite, après une trentaine d'heures sans dormir et taff le lendemain.
Nuit du 21 au 22 juillet à Mont-Roc, deux salves d'orages donnant de puissants impacts positifs, limite superbolts ébranlant le Sidobre.
Pour le week-end suivant, le 23 juillet, j'aurais l'occasion de prendre quelques cellules orageuses isolées à ramifiés dans le secteur de Saint-Tropez avec Fab', après une violente claque en cours d'après-midi sur les Soubeyranes où j'ai failli griller mon APN suite à une surtension générée par un impact beaucoup trop proche. Il n'a redémarré qu'à 22h30.
Chasse le 30 juillet dans le secteur du Puy en Velay avec l'apparition de nombreuses cellules à l'étage moyen dégénérant vite en un gros amas pluvio-orageux.
Suite dans la nuit du 31 où Xavier aura la foudre ramifiée en air sec et moi la flotte dans le secteur de Privas.
Fin de la saison "potable" en Beauce le 18 août avec une belle structure et des coups de foudre positifs.