Parigny fait l'évènement.

Etonnant !

A 6h12 locale, encore au lit, nous fûmes réveillés ma femme et moi, par un sifflement de très grande intensité. Bêtement, l'un et l'autre, et dans un réflexe innocent mais habituel, nous appuyâmes sur l'appendice de nos pauvres réveil-matins.

- Quoi, déjà il faut se lever !

- Mais non, on est dimanche…. On ne bosse pas…

- Ben c'est quoi ce bruit.

Les réveils n'y étaient pour rien, le sifflement ne cessait pas.

Il s'amplifiait même.

Il devenait assourdissant.

Et cette lumière qui, de façon intense remplissait la chambre…

- Non, je n'ai pas allumé, c'est quoi la lumière ?

Une lumière blanche et intense emplissait maintenant la pièce.

Une lumière vive et brutale et un vacarme assourdissant à la fois, mais que se passait-il ?

Je sautai du lit en premier, et tout en enfilant mes pantoufles, me dirigeai vers la fenêtre.

Mince ! Les volets étaient tièdes …

Qui y avait-il derrière ?

Nous nous concertâmes un court instant, avant de nous décider à ouvrir…

La curiosité étant plus forte que tout, dans un élan inconscient et peut-être stupide, je poussai les deux battants de bois…..

Alors qu'il aurait dû faire : nuit noire, la campagne resplendissait de lumière.

Eclairée complètement par une terrible lumière aveuglante.

Devant moi, zigzaguant et sifflant, une forme diffuse mais vive comme l'éclair, parcourait le ciel matinal.

Ebahis, il nous a fallu, à l'un et à l'autre, un peu de temps pour réagir et comprendre que nous étions les témoins privilégiés d'un phénomène hors du commun.

Au fur et à mesure qu'elle se rapprochait, "la forme" évoluait de plus en plus lentement. Allant même, à la fin, jusqu'à s'immobiliser totalement un court instant.

Nous ne sommes pas, malgré tout, arrivés à identifier à ce moment, un quelconque détail de cet objet volant, tant la lumière était forte et aveuglante.

Pourtant, malgré l'émotion quelque peu paralysante, j'ai eu, je ne sais pourquoi, la présence d'esprit de saisir mon appareil photo. Cadrant à la va-vite et sans régler quoi que ce soit, j'ai appuyé au hasard, plusieurs fois sur le déclencheur et puis ….. J'ai refermé les volets. Courageux, mais pas téméraire…

Il nous sembla alors que le bruit s'estompait, et que l'intensité de la lumière doucement s'affaiblissait. Peu à peu c'est vrai, le bruit diminuait. Le calme revint enfin. Un silence aussi inquiétant que le bruit qui l'avait précédé.

L'obscurité revenue, je poussai de nouveau les deux volets de bois.

Devant nous, rien….

La nuit…

Tout semblait normal…

Au loin, rose et discrète, une pale lueur annonçait le jour nouveau.

Les oiseaux, un moment mortifiés, avaient repris leur chant…

Il était 6h18…

Parigny : 1 Avril 2007