la sensibilité

La sensibilité... comment ça marche?
Précisons d'abord que "la sensibilité" est entendue "vis-à-vis de la lumière".

Dans le principe, plus on fais monter le chiffre des asas, plus le capteur est sensible à la lumière, d'une manière assez proche de ce qui se passe pour l'oeil humain ;quand il y a peu de lumière, un seul photon peut activer plusieurs centaines de cellules réceptrices, alors que quand il y en a beaucoup, un photon active une seule cellule.

Idem pour la photo. Ce qui explique le "bruit" à haute sensibilité. Le capteur est plus sensible au prix d'un regroupement des photosites (=pixels);

J'ai l'impression d'être peu clair donc reprenons sur l'exemple des pellicules; une pellicule 25 asas contient beaucoup de grains d'argent (donc des grains d'argent plus petits, ce qui améliore la "finesse du grain" et donc la résolution) mais il faut plus de lumière pour que la photo soit correctement exposée puisqu'il faut activer tous les grains d'argent. Inversement, une pellicule de 800 contient moins de grains d'argent, (ces grains d'argent sont bien plus gros), donc il faut moins de lumière pour impressionner le négatif, donc un temps de pose plus faible.


l'image ci-dessous montre un capteur de 16 pixels (16 photosites). En basse sensibilité, disons 100 asas (isos), les photosites réagissent indépendemment à la lumière.



La même image est prise avec le même capteur, mais avec un temps de pose plus court 8 fois plus court.

Soit on garde la même sensibilité de 100 asas et on a une image sombre parce que l'intensité lumineuse n'est pas suffisante.



Soit on augmente la sensibilité à 800 asas pour avoir la même intensité lumineuse, mais pour ce faire, le capteur regroupe les photosites, il fait "comme si" il avait reçu de la lumière sur les photosites non touchés, par extrapolation. D'où une image avec moins de finesse dans les détails ("bruit" ou "grain" visible).



Cependant, des structures cristallographiques de plus en plus évoluées permettent de réduire le grain en argentique, et les traitements numériques sur les derniers capteurs (comme celui du D3) pour "reconstituer" l'image donnent des résultats bluffants à haute sensibilité.

Remarquez que le principe de base de la compression (jpeg ou autre) est de regrouper les pixels semblables (la photo non compressée en 100 asas correspondra à la première image, tandis que la photo compressée aura le même bleu pour tous les pixels bleus, et le même or pour tous les pixels or, ce qui diminue considérablement la taille du fichier mais crée des zones de couleur avec des coupures parfois gênantes (exemple ciel au crépuscule))