Hier dans l'après-midi, l'instabilité se manifeste jusqu'en Ile-de-France où des cumulus étroits percent ça et là, aperçu à 17h20 :
Mais notre attention se porte plus particulièrement sur les développements rapides dans le Loiret, et nous décidons Charlot94 et moi d'aller jeter un coup d'oeil là-bas, particulièrement motivés par l'aspect esthétique de ces développements en air sec. Un de ces Cb visibles depuis Vincennes, pris juste avant de partir sur les coups de 19h :
Vers 20h30, nous voilà aux environs de Puiseaux (45). Quelques altocumulus (centre droit) viennent juste cacher un petit Cb multicellulaire éclairé par une belle lumière déclinante :
Nous remarquons alors plein sud une ligne de cumulus qui gonflent rapidement au dessus de la Forêt d'Orléans, que nous allons approcher :
Nous voilà 20 km plus au sud vers Bellegarde (45), face à ce cumulus qui commence à prendre de jolies teintes. Il semble évoluer assez vite (21h15) :
Malheureusement, il n'arrivera pas à évoluer suffisamment et n'atteindra qu'à peine le stade congestus avant de se rétracter lentement, malgré les petites tourelles sur sa gauche :
En revanche, le Cb que vous avez deviné en bordure gauche de la vue précédente, situé sur la Sologne laisse apparaître quelques lueurs dans sa partie supérieure, dont deux intras avec canaux visibles au niveau des têtes convectives. Mais il ne faisait pas assez sombre pour que je puisse attraper tout ça, contrairement à Charlot (je compte sur toi !
) . A 21h30 :
De l'autre côté au NO, on aperçoit à l'horizon quelques restes de convection probablement sur les Yvelines :
Le coucher de soleil est également admirable :
Le seul hic, c'est que malgré une alimentation toujours présente, notre Cb de la Sologne stoppe rapidement tout activité électrique sans préavis.
Un peu sur notre faim, nous finissons par apercevoir des flashs répétés au lointain SE, causés par un orage sur le Nivernais. Après une très brève concertation, nous décidons de pousser un peu nous en approcher. En revanche, de fines (1/2 m) mais denses nappes de brouillards se formant sur la route fraîchement arrosée par les cellules sus-évoquées n'aident pas la traversée de la Forêt d'Orléans et de la Sologne. Heureusement nous sommes toujours guidés par un ou deux flashs de temps en temps. Vers 11h45 nous parvenons enfin à atteindre le sommet d'une colline, et là perplexité ! Plus un nuage à l'horizon, alors qu'un quart d'heure plus tôt un bon bouillonement convectif était encore illuminé. Mais rien faire, le Cb du Nivernais est mort sans préavis (genre d'évolution classique dans ce type de situ). Du coup, peu d'espoir, nous rebroussons chemin.
Mais le comble, c'est qu'effectivement les développements nocturnes escomptés ont bien eu lieu par forcage orographique sur le Morvan, mais un peu tard . En ayant eu tout la nuit devant nous, il aurait suffit de se poster sur les fameuses collines Sancerroises à 20 km de là pour admirer sur les coups de 4h cette belle ligne parfaitement isolée se déplacant lentement vers l'est sur une trajectoire Nevers -> Bourges. Elle a même donné une bonne rasade de coups de foudre sur le sud du Cher, et des cumuls de 30 mm (MA).
Enfin bon, il ne faut pas trop en vouloir !