Helloooo
Comme pour beaucoup, la mi-avril s'est avérée particulièrement orageuse, avec un résultat inespéré pour cette période de l'année. De quoi réveiller le forum qui continuait d'hiberner...
De mon côté, plus ou moins de réussite selon les journées, n'ayant pas pu être disponible à chaque situation.
Cela a donc commencé le 10 avril, entre le nord du Gers et le Sud du Lot-et-Garonne. Une cellule orageuse assez stationnaire, avec un cisaillement plutôt marqué, et magnifiquement immortalisé par Louis. Je n'étais pas sur le coup, boulot oblige...
Je retente ma chance le lendemain, pour la soirée du 11 avril. Plusieurs cellules exploseront au sein d'une convergence située entre l'extrême Nord-Ouest du Gers et l'Aveyron, en passant par le nord de l'agglomération Toulousaine. Encore un peu rouillé après plusieurs mois d’abstinence orageuse , j'en perds mes repères... Et j'en oublie mes trépieds, restés bien sagement dans l'appartement, ayant pris l'habitude auparavant de les laisser dans le coffre de la voiture durant toute la saison estivale
Bref, un peu plus de 20 minutes de perdus le temps d'aller les récupérer. Sur le trajet vers Montauban, j'assisterais à l'explosion d'une magnifique cellule orageuse avec une colonne d'alimentation assez massive et légèrement inclinée, sur fond de ciel clair... Ces minutes de perdues qui m'empêcheront de me rapprocher à temps. Après une bonne averse, je m'installe sur le Frontonnais, à Grisolles (Tarn-et-Garonne) pour l'évacuation de cette cellule sur le Tarn.
Peu de temps après, nouvelle pulsion sur l'Est du Gers. Je me replace rapidement près de Brignemont (Haute-Garonne) pour être sur le coup. Je sors quelques instants du véhicule, lorsque ... BAAM, impact à environ 300m, sorti tout droit du panache de l'orage, sous de simples pluies stratiformes.. Un autre suivra quelques instants après, trop dangereux pour sortir tout le matos. Cet orage finira malheureusement par s’effondrer rapidement, sans avoir eu le temps de se replacer...
Nouvelle chance, dès le lendemain, 12 avril. Une situation encore meilleure d'après les modélisations. En milieu d'après-midi, cela s'annonce idéal ! Ciel quasi-dégagé, température de 22° soit 3° de plus qu'initialement envisagé. Et tout se déroule comme prévu ! Les premiers orages naissent sur le sud du Gers, en remontant vers la préfecture Gersoise pour finir par dévier plein Est vers l'agglomération Toulousaine. J'arriverais à me positionner à l'Isle-Jourdain, à la frontière Gers/Haute-Garonne. Là, presque plus de doute entre le visuel, le time-lapse et le radar, première supercellule de l'année.
L'ambiance devient extra pour une mi-avril, qui l'eut cru !
Ne pensant plus au fait de devoir retraverser l'ensemble de la ville pour reprendre la direction de Toulouse (merci Louis d'ailleurs !), je remballe vite fait bien fait. Quelques bons grêlons de 2 à 3cm au moment de reprendre la nationale, mais j'arrive à m'en sortir. A toute allure, je me dirige vers Toulouse et sur les coteaux de Pech David pour me replacer à l'avant. Quelques foudres visibles sur le trajet, mais je n'aurais rien au moment d'être à nouveau posé. Derniers instants avant son évacuation vers le Tarn, tout en s'affaiblissant.
Une bien belle chasse qui se termine, à domicile. Que demander de plus en cette saison. Une nouvelle option s'offre à moi le 15 avril. Malheureusement, contrainte universitaire cette fois, qui m'obligera à me rendre jusqu'en soirée dans l'Aubrac. Un peu trop tard pour tenter d'intercepter une supercellule transitant sur le Lot et frappant Cahors. Je me dirigerais tout de même à l'entrée de Montauban à l'avant d'une petite ligne orageuse fraichement formée, mais qui ne donnera pas grand chose.
16 avril, nouvelle journée, nouveau très bon potentiel ! Incroyable semaine... Tout ne se déroulera pas exactement comme prévu. Je me dirigerais à nouveau à l'Isle-Jourdain à l'avant d'une nouvelle convergence orageuse. Ce front, au flux particulièrement rapide me donnera du fil à retordre. Situé un peu trop au Nord du noyau intense (on relèvera tout de même des rafales supérieures à 100km/h à son passage sur le Gers), je tenterais un replacement pour me mettre à l'avant... Traversée de l'agglomération Toulousaine, il aura fallu même pousser jusqu'à Castelnaudary au vu de la vitesse de déplacement ! Je me pose à Laurac (Aude) face à une cellule mourante et de plus en plus désorganisée, mais qui me gratifiera d'un arcus assez étrange et plutôt esthétique.
Il ne reste plus qu'une simple averse au fil des minutes, et les derniers coups de tonnerre retentissent.
L'ensemble s’essoufflera avec un retour au calme dans la soirée. Une bien belle semaine qui fait du bien, avant cet intermède presque automnal jusqu'à début mai.